Rechercher sur ce blogue

mercredi 30 septembre 2015

Avant que le coq chante


Voilier nommé «Désir»

Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l'arrière, avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l'horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu'ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime. Vous connaissez sans doute un voilier nommé «Désir »

Henri Laborit, Extrait de l'Éloge de la fuite

mardi 22 septembre 2015

Fleur des îles


Voter

Compagnons,

Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n'est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l'exercice du droit de suffrage.

Le délai que vous m'accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j'ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.

Voter, c'est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c'est renoncer à sa propre souveraineté. Qu'il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d'une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu'ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.

Voter, c'est être dupe ; c'est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d'une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l'échenillage des arbres à l'extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l'immensité de la tâche. L'histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.

Voter c'est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l'honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l'homme change avec lui. Aujourd'hui, le candidat s'incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L'ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu'il était avant d'avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n'apprend-il pas à courber l'échine quand le banquier daigne l'inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l'honneur de l'entretenir dans les antichambres ? L'atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s'ils en sortent corrompus.

N'abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d'autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d'action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c'est manquer de vaillance.

Je vous salue de tout cœur, compagnons .

Élisée Reclus.

Lettre adressée à Jean Grave, insérée dans Le Révolté du 11 octobre 1885.
Reclus, Élisée (1830-1905), Correspondance, Paris : Schleicher Frères : A. Costes, 1911-1925. pp.364-366

lundi 14 septembre 2015

Iguane

Souvent d’un vert électrique, il n’est pas rare d’en croiser un qui tentera peut être de vous intimider par ses célèbres hochements de tête. Le terme iguane est d’ailleurs issu de l’Arawak, une des première tribus à avoir peuplée Saint Martin. Ces « monstres » préhistoriques aiment à se prélasser au soleil et parfois même sur la cime des arbres, un spectacle incroyable. Malgré sa mine qui en effraie certains, l’Iguane (de Saint Martin) est presque exclusivement végétarien et se délectera de fruits trouvés au hasard, aucune crainte donc d’une attaque. Si vous avez la chance d’en croiser un, prenez le temps d’observer ces fabuleuses créatures venues d’un autre temps.

Et n’oubliez pas : l’Iguane des petites Antilles est une espèce en voie de disparition qu’il convient de protéger…

Mama Wata


Mami Wata

Mami Wata (ou Mamy Wata, Mami Watta ou Mama Wata) est une divinité aquatique du culte Africain Vodoun, dont la pratique est répandue en Afrique de l'Ouest, du centre et du Sud, dans la diaspora africaine, les Caraïbes, et dans certaines régions d'Amérique du Nord et du Sud.

Selon les traditions des deux côtés de l'Atlantique, l'esprit enlève ses adeptes ou des gens au hasard alors qu'ils nagent ou qu'ils sont en bateau. Elle les emmène dans son royaume paradisiaque, qui peut être sous l'eau, dans le monde des esprits, ou les deux. Si elle leur permet de partir, les voyageurs reviennent souvent dans des vêtements secs et avec une nouvelle intelligence spirituelle qui se reflète dans leur regard, souvent ils s'enrichissent, deviennent plus séduisants et plus faciles à vivre.

samedi 12 septembre 2015

Pentagramme


Sunset


Le grand incendie


L'île noire


Géologie de l'île Saint-Martin (Antilles)

La géologie de partie française de l’île de Saint-Martin, aux Antilles, a été étudiée pour au moins deux raisons : soit pour des recherches de gisements de minéraux métallifères dans le but d'une possible exploitation ; soit en recherche fondamentale afin de mieux comprendre l'ensemble de l'histoire géologique du banc d'Anguille, et plus globalement de celle de l'arc des îles de la Caraïbe.

Conséquence régionale de la tectonique des plaques


La tectonique des plaques décrit le déplacement vers l'ouest de la plaque nord-américaine et de la plaque sud-américaine à partir de la dorsale médio-atlantique. Au contact de la plaque caraïbe, la plaque sud-américaine s'enfonce sous la précédente dans un mouvement dit de subduction. En conséquence, plus à l'ouest, cela a créé des plissements qui ont remonté le plancher océanique (fond marin) de la plaque caraïbe en le rapprochant de la surface. C'est ainsi que se sont créés le chapelet des plateaux sous-marins (les bancs) de l'arc antillais et les fosses océaniques tel qu'au nord de Porto Rico. Pendant des dizaines de millions d'années ces bancs sont restés immergés.

Effet local de la subduction


Le volcanisme engendré il y a cinquante millions d'années (Éocène) a rapproché le fond marin de la luminosité de la surface des eaux, ce qui, dès les 40 mètres de profondeur, a permis il y a 36 millions d'années . (durant l'Oligocène) le développement du récif corallien, augmentant ainsi les dépôts de calcaire sur la plate-forme sédimentaire submergée d'Anguilla dite « banc d'Anguille ». Ce sont les sols les plus anciens, avec les calcaires durs en strates type Pointe Blanche (sis au port de la zone néerlandaise), le mont Billy Folly (sis à Lay bay) et l'île Tintamarre avec ses cristaux de sélénite (gypse) et ses fossiles marins, puis la formation tabulaire carbonatée des Terres basses (presqu’île rattachée par les cordons de sable de Simsonbaai et de la baie Nettlé) avec ses porphyres pourpres des Mornes rouges.

Intrusions volcaniques

Par la suite, au début du Néogène, il y a environ 23 millions d'années, la formation géologique de l'île se complique par l'intrusion d'une poussée volcanique à travers le banc d'Anguilla. C'est ce qui a donné l'ossature centrale des mornes actuellement les plus élevés.

Émergence

Enfin, il y a environ 10 millions d'années vers la fin du Miocène (milieu de l'ex-Tertiaire), l'île a commencé à émerger de l'océan. C'était aussi l'émergence de Toumaï, le possible plus ancien ancêtre humanoïde retrouvé à ce jour.

Les cordons de sable littoraux se sont formés lors de l'Holocène (ex-Quaternaire) et évoluent encore de nos jours.

Transgressions marines

La superficie de l'île et ses contours ont varié en fonction du niveau de la mer (-110 m/+40 m) en conséquence des transgressions marines dues aux variations des glaciations sur le globe. Donc il y a 12 000 ans et à plusieurs reprises auparavant l'île a été réunie en un seul bloc avec les îles sœurs Tintamarre, Saint-Barthélemy et toutes les îles d'Anguilla (dont Dod island & Prickly pear), toutes situées sur le même banc sous-marin actuellement à une profondeur moyenne de -40 m à -60 mètres. Pour une profondeur isobathe à 70 mètres ce bloc devait couvrir une surface de 4 650 km² environ, soit 53 fois l'île actuelle ou encore la moitié de l'île Porto Rico.

Les sols actuels

Le sol des mornes de l'île (aux sommets ou sur les pentes) sont jonchés de boulders1 et de restes de platiers coralliens. Sous une très fine couche d'humus, le sous-sol est principalement composé de tufs volcano-sédimentaires et de roches métamorphiques à structure grenue (diorite, péridotite, gabbro, andésite, etc). Par endroit émergent des dykes de basalte pourpre (Mont Fortune, Fort Louis, etc).

Périodite


La péridotite

La péridotite est une roche constituée principalement de cristaux d'olivine et de pyroxènes. Elle constitue la majeure partie du manteau terrestre. Ultramafiques (ou ultrabasiques), de structure grenue, les péridotites sont principalement constituées d'olivine associée à d'autres silicates ferro-magnésiens, essentiellement des pyroxènes. Elles doivent leurs nom auxpéridots, les cristaux d'olivine qui les constituent majoritairement et leur confèrent souvent une teinte verte ou jaune-verdâtre.

Si l'on veut classer les péridotites dans la trilogie classique « sédimentaire-magmatique-métamorphique », alors les péridotites sont des roches métamorphiques.

Cactaceae


Les cactus

Les Cactus, Cactées ou encore Cactacées (Cactaceae) forment une famille de plantes à fleurs. Ce sont presque toutes des plantes grasses ou plantes succulentes, c'est-à-dire des plantes xérophytes qui stockent dans leurs tissus des réserves de « suc » pour faire face aux longues périodes de sécheresse.

Il ne faut pas confondre cactus et plante succulente : toutes les plantes succulentes ne sont pas des cactus. Ce sont des familles de plantes qui ont adopté les mêmes méthodes de lutte contre les périodes de sécheresse, comme les Asclepiadaceae ou les Crassulaceae.

Certaines plantes de ces autres familles, par convergence des formes d'espèces soumises aux mêmes contraintes, ressemblent fortement aux cactus. C'est le cas par exemple des euphorbes cactiformes comme Euphorbia canariensis.

Pour distinguer les vrais cactus des plantes qui leur ressemblent, il faut se reporter aux critères d'appartenance à la famille des Cactaceae. L'identification se fait par la présence d'aréoles, et, comme plus généralement en botanique, par les fleurs et les fruits.

Contrairement aux croyances populaires, les cactus ne sont pas considérés comme étant des arbres. Les cactus couvrent un large éventail de formes et de tailles. On en trouve des sphériques, cylindriques, en forme de pilier, avec des feuilles pointues ou en forme de raquettes appelées cladodes… Le plus grand est Pachycereus pringlei, avec une taille mesurée de 19,2 m1, le plus petit est Blossfeldia liliputiana, d’1 cm de diamètre à sa taille adulte.

mardi 1 septembre 2015

Liaison polaire


Ô Jour lève-toi

Ô Jour lève-toi, les atomes sont en train de danser
Grâce à ça, l'univers est en train de danser
Les âmes dansent, triomphant avec extase
Je murmurerai dans ton oreille où cette danse les mène
Tous les atomes dans l'air et le désert le savent bien, ils semblent fous
Chaque simple atome, heureux ou misérable, tombe amoureux du soleil, dont rien ne peut être dit.

Rûmî

Abysse