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jeudi 8 juin 2017

Le temple de Bêl

je te parle de la poussière
des mondes perdus
qui retombe sans fin
pénombre murmurante
étranges reflets du vide
quand on y plonge
c'est une crypte profonde
avec son histoire océanique
émouvante et marine

je te parle d'une mémoire
qui émerge aussi de la terre
estampe d'un sanctuaire
blanche verticalité
grâce infinie qui élève
chaque pilier ancien
en son socle de silence
présence des disparus
fossilisée dans nos os

miroir des siècles
résistante patine
entre nos faibles mains
ce drame de la pierre
n'est jamais achevé

Marie-Josée Ayotte

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