C'étaient de très grands vents, sur toutes faces de ce monde,
De très grands vents en liesse par le monde, qui n'avaient d'aire ni de gîte,
Qui n'avaient garde ni mesure, et nous laissaient, hommes de paille,
En l'an de paille sur leur erre... Ah ! oui, de très grands vents sur toutes faces de vivants !
Saint-John Perse, Extrait de Vents / Chronique / Chant pour un équinoxe
Merci sur poème des vents que j'avais oublié!
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Un poème que j'ai fait apprendre à mes élèves
Le vent Emile Verhaeren
Sur le bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant Novembre;
Sur le bruyère infiniment,
Voici le vent qui se déchire et de démembre,
En souffles lourds,
Battants les bourgs,
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Au puits des fermes,
Les seaux de fer et les poulies
Grincent;
Aux citernes des fermes,
Les seaux et les poulies
Grincent et crient.
Le vent rafle le long de l'eau,
Les feuilles mortes des bouleaux,
Le vent sauvages de Novembre;
Le vent mord, dans les branches,
Les nids d'oiseaux !
Le vent râpe du fer
Et peigne au loin les avalanches
Rageusement, du vieil hiver,
Rageusement, le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Oh!? Je ne connaissais pas le vent d'Emile. Merci de la découverte.
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