Quelle rumeur inondera
la peine du voyageur solitaire
je n'ai que ma voix
de fin du monde
ma voix dans la tienne, amour
au commencement de la musique
au bord du vide
la nostalgie est inutile
notait Jean-Aubert Loranger:
« à l'horizon le silence
a plus de poids que l'espace »Quelle saison nous occupe
dans la nuit du ventre
la mort
n'est pas un mot
un silence
pourtant nous relie à la terre
un fleuve de sensations
traverse nos regards
et nous voici, avec Anne Hébert,
« les vivants et les morts en un seul chant »La vie reste à faire
dans le mouvement humain
des fleuves qui coulent dans la plaine
« visages vrais paysages »
la poésie, disait Gilles Hénault
est mon rêve continuel
pendant que meurt le monde
ici maintenant
ou se défait de la mémoire
tendresse et rage d'eaux vertes
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lundi 11 novembre 2024
Rumeurs du fleuve (fragments)
Jean Royer, Extrait de Nos corps habitables
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Un texte très beau et très profond: poésie, silence, beauté juste le murmure de l'eau
RépondreEffacerMerci Marie. C'est une belle plaquette que ce livre.
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