« Plutôt que de figurer des états disctincts – à la fois tranchant et s'opposant : sous la pluie ou par beau temps – , le peintre chinois peint des modifications, ils saisit le monde au-delà de ses traits disctinctifs et dans son essentielle transition. Car l'un sous-entend l'autre alors même qu'ils s'excluent; et l'un est discrètement au travail quand l'autre va encore s'étalant. Derrière le rideau de pluie qui balaie l'horizon, on pressent déjà, à la luminosité qui point, que ce mauvais temps va se lever; et, de même, le temps clair n'est pas si longtemps sans laisser percevoir quelques signes précurseurs de son voilement. »
François Jullien, Extrait de La grande immage n'a pas de forme ou du non-objet par la peinture
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