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vendredi 31 mars 2017
Cité
Cité au souvenir des parterres infinis
Cité soumise au mois de claustration et d'attente
sur tes plafonds creux le cerne des veilleuses
Labyrinthe des nuits polaires
Sol moulu par les murailles
Cité reflétée dans les ravins des vitrines
et sur l'acier de tes temples
Il y a des quartiers d'agitations et d'appels
sans feuillage
Puis des quartiers paisibles protégés par des parasols joyeux
et des toits infranchissables des arbres
Ici des paliers où le jour n'est plus qu'une traînée poudreuse
et d'autres lieux surmontés pleins de volières
avec des avenues laqueuses et des maisons
pareilles à des sanctuaires
Cité divisée en tranchées étanches
mes bras se ferment sur toi
Quel feu d'enfer crépite au fond des ruelles
quand ce ne sont pas les glaciers vainqueurs de février
martelant les fronts
pénétrant les chairs
de leur lame vibrante et bleue
Je marche maintenant
dans la cité
au regard de tes forces
Je suis anonyme
dévisagée dépaysée déviante
seule aux tombes familières des grandes banlieues
dans les convois stridents du soir
Mais ton amour dans la chambre couronnée d'aube
Jour tant d'ombres et d'éclats ensemble
sur la même forteresse
tant de miroitements dans les bourgeons clos
Les paysages léchés par tes yeux
Je te regarde visage
sur le fontispice de la cité
quand tu t'abandonnes
dans les courbes frissonnantes des averses
dans le clair oasis d'un orme
Tu es livide et ivre doucement
de tant d'incertitude
et ta fatigue blanche erre sur mes épaules
comme l'ombre lunaire des fins de siècle
Torse neuf
Captif du plaisir
Maintenant où allons-nous
où
marchons-nous
vers quel lilas île source ou montagne
quelle plage parfaite au sortir des ardentes persiennes
quelle rue mouillée d'azur
vers quel goûter d'orange et de miel
Je marche dans la cité
dévisagée dépaysée déviante
Cité soumise au mois de claustration et d'attente
sur tes plafonds creux le cerne des veilleuses
Labyrinthe des nuits polaires
Sol moulu par les murailles
Cité reflétée dans les ravins des vitrines
et sur l'acier de tes temples
Il y a des quartiers d'agitations et d'appels
sans feuillage
Puis des quartiers paisibles protégés par des parasols joyeux
et des toits infranchissables des arbres
Ici des paliers où le jour n'est plus qu'une traînée poudreuse
et d'autres lieux surmontés pleins de volières
avec des avenues laqueuses et des maisons
pareilles à des sanctuaires
Cité divisée en tranchées étanches
mes bras se ferment sur toi
Quel feu d'enfer crépite au fond des ruelles
quand ce ne sont pas les glaciers vainqueurs de février
martelant les fronts
pénétrant les chairs
de leur lame vibrante et bleue
Je marche maintenant
dans la cité
au regard de tes forces
Je suis anonyme
dévisagée dépaysée déviante
seule aux tombes familières des grandes banlieues
dans les convois stridents du soir
Mais ton amour dans la chambre couronnée d'aube
Jour tant d'ombres et d'éclats ensemble
sur la même forteresse
tant de miroitements dans les bourgeons clos
Les paysages léchés par tes yeux
Je te regarde visage
sur le fontispice de la cité
quand tu t'abandonnes
dans les courbes frissonnantes des averses
dans le clair oasis d'un orme
Tu es livide et ivre doucement
de tant d'incertitude
et ta fatigue blanche erre sur mes épaules
comme l'ombre lunaire des fins de siècle
Torse neuf
Captif du plaisir
Maintenant où allons-nous
où
marchons-nous
vers quel lilas île source ou montagne
quelle plage parfaite au sortir des ardentes persiennes
quelle rue mouillée d'azur
vers quel goûter d'orange et de miel
Je marche dans la cité
dévisagée dépaysée déviante
Marie Uguay, Extrait de Poèmes
lundi 27 mars 2017
dimanche 26 mars 2017
vendredi 24 mars 2017
Qui ne se montre ni se dit
Je vous montrerai
le fond qui se refuse à toute image
qui ne se montre ni se dit,
qui entremêle lunes et raisins de mer,
qui est tout et
au-delà de la destruction
parce que pleinement créé sans nulle forme
particulière...
(A. R. Ammons.)
le fond qui se refuse à toute image
qui ne se montre ni se dit,
qui entremêle lunes et raisins de mer,
qui est tout et
au-delà de la destruction
parce que pleinement créé sans nulle forme
particulière...
(A. R. Ammons.)
George Steiner, Extrait de Grammaire de la création
mercredi 22 mars 2017
mardi 21 mars 2017
L'espoir et la peur
'' L'espoir et la peur sont des fictions suprêmes qui tirent leur force de la syntaxe. Elles sont aussi inséparables l'une de l'autre qu'elles le sont de la grammaire. L'espoir enferme une peur de l'inaccomplissement. La peur a en elle une graine d'espoir, le pressentiment qu'elle peut être surmontée. C'est le statut de l'espoir aujourd'hui qui est problématique. Hormis au niveau du banal et du momentané, l'espoir est une interférence transcendentale. Il est sous-tendu par des présomptions théologico-métaphysiques. Et présomption est à prendre ici au sens strict du mot, lequel connote un investissement éventuellement injustifié, un achat à terme, comme on dit sur les marchés boursiers. ''
George Steiner, Extrait de Grammaires de la création
lundi 20 mars 2017
Demander aux dieux lointains
La seule grâce à demander aux dieux lointains,
Aux dieux muets, aveugles, détournés,
A ces fuyards,
Ne serait-elle pas que toute larme répandue
Sur le visage proche
Dans l’invisible terre fît germer
Un blé inépuisable ?
Aux dieux muets, aveugles, détournés,
A ces fuyards,
Ne serait-elle pas que toute larme répandue
Sur le visage proche
Dans l’invisible terre fît germer
Un blé inépuisable ?
Philippe Jaccottet, Extrait de À la lumière d'hiver suivi de Pensées sous les nuages
vendredi 17 mars 2017
La limite et l'illimité
« Il se peut que la beauté naisse quand la limite et l'illimité deviennent visibles en même temps, c'est-à-dire quand on voit des formes tout en devinant qu'elles ne disent pas tout, qu'elles ne sont pas réduites à elles-mêmes, qu'elles laissent à l'insaisissable sa part. »
Philippe Jaccottet, Extrait de La Semaison
Vent d'est
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mardi 14 mars 2017
L'aube
" L'aube n'est pas autre chose que ce qui se prépare, encore pur, à brûler; l'aube est celle qui dit:"attends encore un peu et je m'enflamme"; le bourgeon de quelque incendie."
Philippe Jaccottet, Extrait de Paysages avec figures absentes
lundi 13 mars 2017
dimanche 5 mars 2017
mercredi 1 mars 2017
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