« La montagne montre encore des mouvements qu'elle a subis il y a longtemps. Tu vas pour cela auprès d'elle, afin de retrouver, et sans risque à présent, la grandeur de ses gestes d'autrefois et l'allure extraordinaire qu'elle devait avoir lorsqu'elle s'arrêta dans un dernier soulèvement.
Cependant si énorme que soit la masse pierreuse, des vapeurs même légères l'interceptent couramment jusqu'à en avoir raison en apparence, et te la remettent à plus tard.
Différentes heures font différentes montagnes. Mais la grandeur n'est pas annulée. Elle demeure. Tu la respires. »
Henri Michaux, Extrait de Poteaux d'angle
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