Observe ceux qui tremblent par touches, immobiles devant les quatre vents de la terre, devant la totalité de l'espace conçu. Tout est ouvert et pourtant aucun souffle n'abîme le lieu. La terre est retournée, mais les semeurs sommeillent avec l'ivraie. De tes lieux inatteignables, le regard en plongé, écrasant les perspectives, vois-tu comme les mouvements fixes se font attendre? Il aura fallu ton passage sur terre pour faire bouger les choses avec ta faim ogre déracinant l'ancien et tes audaces ensemençant le nouveau à mesure d'appétences. Tes élans sont des madrigaux primitifs pour dieux jaloux. Avec bienveillance pour les regardeurs, demande au terrible Borée de blanchir notre décor, au pluvieux Notos de l'inonder, de ma part supplie Euros de tout balayer afin que la douceur de Zéphir berce notre point de vue. Sous le chant des huards, souhaite que notre monde retrouve le balancement indigène des iris, le fil de son histoire, de ses mythes, pour enfin qu'adviennent les aubes opalescentes.
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