Je hante souvent les mêmes lieux à la recherche des éléments qui forgent le regard des peintres. À chaque fois, je réapprivoise ces espaces; de manière sauvage; vierges de tout regard.
Il y a un nouveau joueur qui modifie nos paysages, c’est le roseau commun (phragmite), il nuit à la biodiversité, aux terres humides, et fait disparaître notre célèbre quenouille. Depuis plus d’une dizaine d’années, je le regarde gagner du terrain en magnifique talle d’or sur nos terres, atteignant parfois des hauteurs vertigineuses. Je n’ai pas le souci d’une botaniste, mais le questionnement visuel d’une artiste, à savoir la proportion des jaunes qui recouvriront ma palette habituelle et le temps que je mettrai à oublier l’ancienne.
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