L'eau perce la pierre,
le vent disperse l'eau,
la pierre arrête le vent.
Eau, vent, pierre.
le vent sculpte la pierre,
la pierre est coupe de l'eau,
l'eau s'échappe et elle est vent.
Pierre, vent, eau.
Le vent dans ses tours chante,
l'eau en marchant murmure,
la pierre immobile se tait.
Vent, eau , pierre.
On est autre et personne :
entre leurs noms vides
passent et s'évanouissent
eau, pierre, vent.
À Roger Caillois
Octavio Paz, Extrait d'Octavio Paz Oeuvres
J'aime bien ce genre de "petites" poésies qui font chanter les mots
RépondreEffacerPaz fait de la musique avec de grands mythes.
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