« La journée commence par un cri d'absence au pied du menhir. La mer s'est retirée. Même proche, elle me manque. A genoux, je gratte le sol et le dégage à la manière d'un chat. La mémoire est toujours une question de lieu pour moi. A l'heure ou naissent dans ma tête des idées de voyage, je suis en route et je marche, j'approche du lieu journalier. Celui que j'apprendrai à oublier. Le fatigue me prend dans les jambes, m'explique qu'il faut ralentir.
Toutes cette énergie dépensée pour vivre, à chercher, trouver, couper, cueillir, ramasser. Tout ce qu'il faut pour inventer une forme, un langage qui collera à la terre, au paysage. Toutes ces installations que je recouvre parfois, une fois terminées, par des végétaux. Ainsi la terre, comprend mieux l'offrande, la dissout, la digère.
Important ces grandes émotions de la rencontre avec celle qui me recueillera un jour. »
Roger Dautais, http://rogerdautais.blogspot.ca/
Quelquefois ma journée se termine par un cri d'absence au pieds de mes pierres érigées en vieille tour... La mer se retire, les moussons battent leur plein et le flot s'amenuise en chaume. Quand la herse laboure, l'automne approche... et même loin, elle me manque.
RépondreEffacerIl y a toujours des absents, des manques, des vides. C'est le principe de la vie même. ;)
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