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mardi 15 juillet 2014

Bleu outremer

«Le bleu outremer a été, de tous temps, très prisé en peinture mais jusqu'au xixe siècle, il était extrêmement cher. Au Moyen Âge, l'outremer véritable valait plus cher que l'or. Le lapis-lazuli, à l'origine de sa confection était importé d'Afghanistan d'où son nom, du latin ultramarinus, « au-delà des mer ».

L'outremer de synthèse (PB29) fut mis au point au début du XIXe siècle lorsque l'industrie européenne chercha à s'affranchir de l'importation d'indigotier depuis les Indes. En 1824, la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale décida d'offrir une récompense de 6000 francs à celui qui découvrirait un moyen permettant de fabriquer la couleur artificiellement.

Nicholas Clément et Charles Desormes avaient, par analyse chimique, montré dès 1806 que les silicates d'alumine entraient naturellement dans la composition du lapis-lazuli naturel.

Les industriels cherchèrent à synthétiser ce composé chimique à partir de l'argile, qui contient également des silicates d'alumine. Des résultats concluants furent obtenus indépendamment et presque simultanément par l'industriel lyonnais Jean-Baptiste Guimet (1826), qui reçut la récompense sur présentation officielle de sa découverte, en 1828, année où le chimiste allemand Christian Gottlob Gmelin publiait ses travaux. Guimet créa en 1831, à Fleurieu-sur-Saône, sa fabrique industrielle de bleu d’outremer. La technique consiste à chauffer à plusieurs centaines de degrés un mélange d'argile, de soude caustique (pour l'apport de sodium) et de charbon. La réputation du Bleu Guimet devient mondiale par son utilisation dans les peintures, l’azurage du papier et du linge (notamment dans les lessives et boules à raviver le blanc dans lesquelles se trouvent les grains bleus), la fabrication de papiers peints, encres d’imprimerie, cuirs, revêtements de sols, ciments, caoutchoucs, matières plastiques, savons, apprêts, cachets et onguents contre les affections respiratoires et toutes couleurs pour artistes.»

2 commentaires:

  1. Merci pour cet historique, je pourrais enfin savoir ce que ce bleu là en tube a enduré au travers des siècles LOL C'est bien de s'y pencher, on n'A plus comme à l'époque besoin de confectionner nos propre couleurs avec des pigments chimiques à souhaits mais bon.... tu m’as dis que certaines couleurs restent potentiellement toxiques mais on en a de la chance d'avoir déjà nos tubes préparés suffit de les harmoniser dans nos tons ;)

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    1. En fait si Van Gogh était aussi coucou c'était à cause du vert de Paris. Beaucoup de peintres sont tombés malades à cause des pigments mais bon, c'est pas encore sans danger ce qui fait que de laisser du cadmium sur la peau, c'est pas une bonne chose. Faut nettoyer quand on en a. J'aime bien m'attarder sur l'historique des couleurs et wiki est mon ami. ;)

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