L’immobilité, c’est la mort. Donc, quand on aborde l’art chinois, même si ses images offrent le même mutisme et la même immobilité plastique qu’une image occidentale, il faut les comprendre dans l’espace topologique où elles ne cessent d’être animées par le sens qu’on leur donne, par la circulation des gestes qui leur ont donné naissance, par la modification et la contradiction du sens et par le fait qu’une image peut toujours dire une chose et son contraire, se retourner et se déployer. Et que dans l’espace intersubjectif qui sépare celui qui fait l’image de celui à qui il la montre, se joue encore tout un jeu. Il ne faut pas remplir ce vide.
Marie-José Mondzain, Extrait de Qui refuse l'économie refuse l'iconimie
La voix du regard N° 14, automne 2001
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