Jusqu’au 17ème, c’est une couleur excentrique, elle a un caractère transgressif et turbulent
C’est une couleur peu compliquée à obtenir mais chimiquement instable. On l’associe au poison (lié au procédé chimique) et c’est le vert qui passe en premier sur les photos anciennes. C’est donc la couleur de l’instabilité, liée au hasard, au jeu, au destin (on ne savait jamais si elle allait perdurer ou se décomposer), à la finance (couleur du dollar).
Elle est censée porter malchance au théâtre (dans la composition du maquillage des comédiens, l’acide borique était hautement toxique et la légende prétend que Molière est mort en habit vert)
Avant le 17ème siècle, on n’obtient pas le vert par mélange (interdit du moyen âge). C’est au 18ème qu’apparaissent les couleurs primaires et complémentaires.
Jusqu’au 18ème, seuls les 4 éléments évoquaient la nature. C’est le Romantisme qui associe le vert à la nature. La croix verte des pharmacies évoquant la médecine par les plantes a actuellement tendance à devenir bleue, couleur de la technologie.
Au 19ème, en opposition au rouge, elle symbolise la permissivité (actuels feux de signalisation), la sécurité.
Elle évoque à présent la propreté, la pureté : les produits verts prétendent respecter l’environnement. La couleur verte est aussi choisie pour tout produit dont on veut vanter la fraîcheur : la menthe naturellement blanche est devenue verte.
Michel Pastoureau & Dominique Simonnet, Extrait du Petit livre des couleurs
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