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vendredi 26 juin 2015

Insaisissable

Tu es insaisissable de mes mains anciennes, si liées
Pourtant je te connais, et je t’aime
Les forêts closes de la vie, un éclair renoue là-haut
Ces mousses d’eau sur ton rire difficile
L’éveil des chairs odorantes
Attise en vain le brasier du cœur toujours plus irréel
Affreuses nostalgies me prennent
D’une maison toute simple aux lisières de l’ignorance
Des mots que j’aimerais de leur sève originaire
Remplie de tièdes ivresses
Ô libère le pardon des guerres incomprises à l’homme !
Le matin sans musique des piliers pourris
L’espoir se métamorphose aux claires sonorités du sol
Moi exilé dans un signe anonyme
Au creux des alchimies souterraines
Rappelle-toi, le feu libre incarne pour notre amour
Des géométries invisibles, mais sans trahison
Loin de l’être meurtri
Le passé m’oublie dans une figure de neige brusque
J’aurai tes yeux à toi pour épouser ce paysage distant.

Gatien Lapointe, Otages de la joie

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