« Ce que je recherche depuis toujours, c'est un état surgissant de la langue. Printemps se dit ici en patois « saillifeu » : ça saille, saute, sors dehors : « feu » vient de foris... Le printemps dans les Alpes n'est pas un temps de renouveau aimable, de fraîcheur, c'est un temps de violence, pulsif ; il sort de la neige comme le printemps russe : c'est une percée, un débordement soudain, une invasion... Je cherche la force germinative de la langue, son pouvoir de passer la mort. »
Valère Novarina, Extrait de Devant la parole
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