Je suis l’amphore
je vous porte dans vos silences historiques
dans vos cloîtres dans vos fenêtres d’inquiétude
dans vos gestes séculiers
sur le lustre de vos tâches secondaires et pratiques
dans votre démarche tropique
ou lorsque vous êtes assises sur les paliers
incises enflées mutilées
seules
privées du monde et du corps
et les plus belles aussi
qui ont gravé leur visage dans l’argile
dans vos coquillages à tisser des toiles
et toujours à naître dehors sur l’océan
Marie Uguay, Extrait de L’Outre-vie
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